L’église intérieure

Mikaël LE MAIRE publié le 08/05/2013

L’église, centre de la vie paroissiale, n’est pas qu’un simple bâtiment mis en avant avant par une architecture caractéristique. Toutes sortes d’éléments complètent et se greffent à ce lieu.

Les cloches


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Tuant le silence deux fois par jours, les cloches sont au nombre de trois : la plus grosse est nommée Maria ( 99cm de diamètre pour 552kg ), montée au même niveau se trouve la cloche nommée Pierre ( 89cm de diamètre pour 377kg ), et placée au dessus de celle-ci se trouve la plus petite, nommée Yves ( 79cm de diamètre pour 274kg ). Sur ces trois cloches faites en bronze, sont inscrits le nom du pape de l’époque ( Léon XIII ), de l’évêque de Tréguier ( Mr Boucher ), du recteur (Mr Le Comte ) du maire ( J. Le Marquer ) ainsi que les noms des donnateurs. Il est également écrit qu’elles ont été faites en 1887 par l’entreprise campanaire de A. Havard à Villedieu ( Manche ) et par la fonderie Adolphe Havard installée à Villedieu-les-Poêles, représentées par Emile Mathurin Le Jamtel représentant local à Guingamp. Le prix d’achat et d’installation de l’époque s’élève à 3 941,60 ( à titre de comparaison, le salaire moyen alors était de 3F/ jour ).
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Ces trois cloches, jusqu’à la toute fin des années 1960, étaient toujours actionnées manuellement. La famille Le Hénaff dont l’homme était sacristain, fût les dernières personnes à exercer cette charge trois fois par jour à Kermaria-Sulard.


Les vitraux du chevet

Ces trois vitraux datent de 1885 et ont été signé par un artiste briochin, Antoine Laigneau.Sur chaque vitrail on y voit un personnage placé dans un décor architectural:

  • Au centre la patronne de l’église Marie
    marie
  • A sa gauche l’apôtre Jean reconnaissable par l’aigle qui est son attribut
    lapotre-jean
  • à sa droite figure Saint-Yves reconnaissable avec la bourse qu’il tient dans sa main signifiant tout l’argent qu’il a distribué aux pauvres dans sa vie.
    saint-yves


Les donateurs sont mentionnés à la base de chaque vitraux: au centre c’est un don de l’Abbé Prigent ( missionnaire apostolique ), à gauche de l’abbé Travadon ( recteur de Kermaria-Sulard ) puis à droite c’est du frère Gélin

Les vitraux de la nef

Vraissemblablement par manque de moyen, la nef n’avait jamais été dotée de vrais vitraux mais du papier collé sur du verre y faisait alors allusion. En 2012-2013, trois artistes verriers de Pleumeur-Bodou et de Pontrieux ( Marie-José Engelibert, Tangi Rochard et Julien Lannou ) ont alors posé six vitraux représentant des ondes colorées de jaune, rouge et bleu vitrail-de-la-nef

Les vitraux dans l’avant chœur

Tout comme dans la nef, des vitraux ont été posés en 2013 dans les deux baies de l’avant-chœur. Ici, ils représentent des coquelicots.
Entre la nef et l’avant-chœur, le coût total de l’opération s’élève à 71 718,60€
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Le monument aux morts de 1914-1918

La première guerre mondiale tua vingt-huit hommes originaires de la commune morts pour le France. A noter que les soldats bretons étaient les premiers touchés comme souvent placés en première ligne.
La stèle fût réalisée par un célèbre sculpteur lannionnais, Yves Hernot junior. A l’origine spécialisé dans la création de calvaire, son atelier produira après la première guerre mondiale un très grand nombre de monuments aux morts. ( Camlez, … )
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Les statues

Tout comme pour les vitraux, on remarque une statue de Saint Yves et de la Vierge et l’Enfant. Il y a aussi Saint Anne, Joseph et Jésus, Marie et Jésus et une autre représentant un soldat. Toutes ces statues, simplement en plâtre, sont relativement récentes et manque d’élégance. Deux statues en bois, quant-à elle, semblent avoir plus d’intérêt: Sainte Marguerite ( confère article sur les chapelles ) et une statue d’un ange, les ailes déployées, jouant de la corne.

Le mausolée à la mémoire de Mr Le Roux

Adossé au mur du bas-côté sud, on aperçoit un mausolée en granit érigé à la mémoire de Mr Le Roux, recteur de la paroisse de 1838 à sa mort en 1859. Ce mausolée montre la considération importante que jouissait ce personnage à l’époque comme le souligne en 1855 le curré de Perros: « Cette église est tenue bien propre par le bon monsieur Le Roux qui est constamment au milieu de son troupeau. » Considération d’autant plus importante que le mausolée était originellement placé dans l’entrée de l’ancienne église.
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Tombeau du comte Trecesson

Situé à côté de la porte latérale sud de l’église, ce tombeau est celui d’un bienfaiteur de Kermaria-Sulard. En effet le comte Guillain de Trecesson a légué, d’après son testament datant du 6 avril 1896, 100 000 francs, la ferme et son château d’Ar Vaudez Vraz en Brélevenez à quatre communes ( Brélevenez, Trézény, Rospez et donc Kermaria-Sulard ). Cette donation avait pour but de fonder et entretenir un hôpital pour soigner gratuitement les malades pauvres de ces communes, souhait qui n’a pas été respecté à cause de l’évolution économique.

Source: LE MORVAN (Y), Un bienfaiteur de Kermaria-Sulard méconnu et oublié, Keleier n°4, 1990
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